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nomie qu'il faudrait pouvoir attester. Et c'est surtout de l'adhésion active à l'idée libertaire d'une participation individuelle - disons civique - aux faits et à l'idée politiques, dont il faudrait s'assurer qu'elle précède les bombardements démocratiques… C'est précisément ce que le communisme n'a jamais fait…
Ces rappels ne sont pas précisément ceux que l'OTAN est en mesure de faire… Sans doute pas seulement à cause de l'urgence, mais aussi en fonction de disparités évidentes sur ces points entre les pays membres… Le fonctionnement de l'OTAN est-il luimême démocratique relativement aux prises de décision ? Il faut que les cultures des pays membres interrogent et critiquent l'esprit des décisions prises par l'alliance, la mystérieuse mais très autorisée « communauté internationale », posent les questions que recouvre la défense des droits humains dont on prétend être assez inopinément les seuls hérauts… De quoi réfléchir aux limites politiques réelles des engagements généreux que suscite la très démagogique et consensuelle « pensée humanitaire »… De quoi réfléchir à ce que signifie l'apparition de ce thème dans l'histoire même de la pensée politique et dans le contexte actuel d'une perte des grands clivages, des grands idéalismes… A l'évidence, il y a une humanité à sauver de l'humanitaire… Il y a un idéalisme à sortir de l'ornière impossible où il est enlisé, et où il ne peut trouver ni les énergies d'une nouvelle ferveur collective, ni celles de nouvelles propositions pour l'avenir.
Savons-nous toujours dire que le droit et la justice internationale ne sont pas le monopole des peuples qui les ont inventés, les nôtres, et qui s'en souviennent à leur convenance ? Il faut cependant le faire pour ne pas laisser les extrémismes se farder d'un masque de légitimité historique… Bien des horreurs nous ont appris comment les bubons apparaissent… Nous ne sommes pas tout à fait les innocents dont les médias nous renvoient l'image.
Livio Dallera
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